Mon père est mort lundi matin. Mon frère a passé la nuit à ses côtés, il s'est endormi tout simplement. Les obsèques sont passées. Là, on est sensé reprendre le quotidien: j'avoue que j'ai un peu de mal, pourtant, on était super préparé, comme quoi... c'est pas aussi évident.
J'ai écris un texte que j'ai lu à la messe d'enterrement, le voici:
Lorsque Fred m’a appelé en septembre pour m’annoncer la maladie de papa j’ai ressenti l’urgence de rencontrer mon père. Je nous ai improvisé de petits piqueniques auxquels nous avons pris grand plaisir tous les deux.
Je laisse le mot de la fin à Morgane et Fabio qui l’ont si joliment dit:

Ces moments d’échange avec lui, riches d’émotions, m’ont permis de mieux comprendre le sens qu’il donnait à sa vie. Il m’a parlé avec fierté de ses enfants et petits enfants : lorsque je lui ai demandé pourquoi c’était si important pour lui, il m’a répondu comme une évidence : «parce que c’est la relève ! »
Longtemps je me suis étonnée du détachement qu’il affichait pour les choses matérielles, j’ai constaté ces dernières semaines que son essentiel était sa famille et les gens qu’il aimait. j’ai réalisé alors toute la valeur qu’avaient pour lui ces repas gargantuesques qu’il nous préparait et le plaisir qu’il avait de nous voir tous réunis à sa table. je pense que nous garderons dans un coin de notre tête ou de notre estomac toutes les bonnes choses qu’il cuisinait avec des petites attentions particulières pour chacun.
Je suis contente d’avoir hérité de lui cet attachement fort à la famille ainsi que la joie de régaler mes hôtes.
Par cet héritage ce sont toutes mes racines italiennes que je retrouve et que j’espère pouvoir à mon tour transmettre à mes enfants.
Je voudrais faire une petite parenthèse pour expliquer à Morgane qu’elle pourra avec sa petite soeur se remémorer ce grand père qu’Alexia aura si peu connu, en réalisant avec elle des tartes selon les recettes de son papi Luigi.
Ce peut être une délicieuse façon de faire vivre le souvenir: J’ai expérimenté cette manière de réveiller ma mémoire en jouant avec ma petite fille à écosser des pois, comme je le faisais avec ma grand mère Micheline, la maman de ton papi.
Papa nous donné une leçon de vie, d’humanité et de courage.
Depuis l’annonce du médecin, il a accepté le diagnostique et sa seule inquiétude était la peine qu’il allait nous causer par sa mort. il nous a rendu ces moments moins cruels par la sérénité qu’il a gardé jusqu’au bout. IL a même trouvé le moyen de nous faire rire, de glisser à chacun un mot gentil ou un sourire tendre.
Depuis son hospitalisation il a été très entouré par Michelle et ses enfants, il en était ravi et se trouvait gâté par nos attentions à tous. Notre accompagnement lui aura rendu, j’espère, un peu de l’amour qu’il nous a donné.
Je ne voudrais pas que les adieux à mon père ne soient que tristes, ça ne lui ressemblerait pas ! C’est pour quoi j’ai demandé l’aide de ses petits enfants, afin de partager, tous ensemble, des souvenirs qu’ils ont de leur grand père.
Les bons souvenirs pour Fabio sont:
- Quand ils allaient chercher tous les deux les légumes de son potager
- Quand Papi embrassait.....ses escargots de Bourgogne en élevage!!
- Quand ils partaient tous les deux rendre visite au copain de Papi"le Copio" avec sa voiture qui "monte et qui descend"
- Quand il repartait de Morfontaine avec sa mini pizza préparé exclusivement pour lui
- Et une autre chose beaucoup moins avouable...surtout a l'église...quand il pétait!
Valentin rajoute aussi que son papi sifflait constamment du matin au soir, et que l'été il était le premier a improviser et rassembler les plus petits pour un arrosage de l'assemblée au tuyau d'arrosage!
Je laisse le mot de la fin à Morgane et Fabio qui l’ont si joliment dit:
«Il nous rendait heureux, tous, l’un après l’autre»

pierre

Victor

Bruno et sa fille Léa
Hélène et Morgane
Fabio Romain et Valentin
voilà la relève... malheureusement pas au complet, car je n'ai pas de photos de Jonathan ni d'Alexia.
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