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vendredi 21 juin 2013

voyage dans les étoiles ... et retour.


J'ai choisi de fêter l'anniversaire de mon installation en libérale dans un étoilé:  le  Burehiesel. Autant dire que j'accorde de l'importance à l'événement. 
À l'occasion d'une soirée des  " jeudi de la gastronomie" la dégustation de leur plat fétiche, des cuisses de grenouille,  ainsi que la bonhomie du jeune chef, m' avaient convaincue d'essayer cet établissement. 
En réservant la table, je lançais le compte à rebours. La veille,  je compulsais la carte et optais pour le menu dégustation
  


8 plats qui s' annoncent plus alléchants les uns que les autres.Dernier détail, que serait un anniversaire sans bougie sur un joli gâteau !



un mail et hop, tout est réglé ! 

je sens poindre une inquiétude, vais-je arriver au bout de ce florilège gustatif ? Au risque de faire rire de moi j'avoue m'être informée de l'usage (en vigueur, ou pas) ,dans les étoilés, du doggy-bag. Je me fiche royalement de vos sourires moqueurs, il n'est pas défendu de se renseigner. *

Le jour J, je suis prête.  Un frugal déjeuner suivit de deux séances d'aquagym m'ont ouvert l' appétit.  
Ce genre de sortie s'apparente au " double effet kiss cool ". On se réjouit par anticipation, on savoure le moment puis on le classe dans le tiroir des bons souvenirs. 
Je suis sur mon trente et un, l'estomac léger.




 Nous arrivons peu avant la tombée de la nuit,  la jolie bâtisse nichée dans un écrin vert d'arbres centenaires a fière allure. L'accueil est chaleureux, on nous installe à une table 




au centre de la verrière, à l'heure du coucher de soleil c'est beau…


L'ambiance est feutrée, sur la table, les nappes et serviettes blanches amidonnées, sans un faux plis signent la distinction du lieu.  Le personnel offre un service irréprochable, attentif sans être collant. 
Sans attendre on nous amène la carte et un panier de petits pains maison qu' accompagne une jolie motte de beurre savoureuse, on ne se précipite pas, la suite promet d' être délectable.
C'est le top départ ! le serveur annonce l'amuse bouche: "-phö **aux vermicelles chinois."
j'ai les papilles au garde à vous. La première gorgée est décevante, la saveur familière m'évoque instantanément la cantine ou les dimanches soir d'improvisation: des vermicelles au bouillon cube !! 
Dans ce PHÖ  approximatif quelques pâtes compactées par une cuisson trop longue ont perdu "leur accent chinois". 
Perplexe je ne m'appesantie pas sur LE détail  risquant de gâcher mon plaisir. Le vin est une occasion de mettre en pratique  l'initiation à l'oenologie que nous avons suivit cette année. J' apprécie le nez, la couleur de la robe bref je met à profit mon niveau 1ère année maternelle, je suis contente de pouvoir apprécier un peu mieux le vin. les plats suivant arrivent dont les fameuses cuisses de grenouille c'est bon, juste bon. J'attend tout particulièrement l'assiette de morilles farcies au foie gras. Au niveau de l'accord grammatical rien à redire  il y a  deux morilles dans mon assiette ça justifie l'emploi du pluriel, je tique sur la quantité mais je m'attend à être éblouit par une explosion de saveur, que nenni ! rien ne se passe.  Le chef toujours aussi sympathique, fait le tour des convives, il s'enquiert de notre satisfaction, je suis tentée de lui glisser un mot, mais je n'ai pas le courage de lui dire ma déception, nous sommes quatre à table, le menu n'est pas terminé, difficile de jeter un pavé dans la mare du plaisir.***
Entre chaque plat on profite du pain, beurré, délicieusement croustillant, les serveurs veillent à ce que nous ne manquions jamais de pain. Le gâteau au chocolat décoré de sa bougie est venue clore les festivités. Me voilà pleinement rassurée, je n'aurais pas besoin de demander un doggy bag, j'ai bien saucé toutes mes assiettes il ne reste rien, plus une miette. Je doute même que sans les petits pains maison j'eus été rassasiée !! et là ... même s'ils étaient très très frais, croustillants et tout ça, je dois bien admettre que je me sens comment dire... flouée.
En conclusion je suis bien obligée d'admettre que mon voyage dans les étoiles a fait flop !.


Nota Bene:

*  Aucun oursin n'encombre mes poches,  j'étais plutôt  soucieuse de ne rien perdre de cet exceptionnel repas. À ce sujet je trouve les Allemands  plus détendus et sans complexe  n'hésitant pas à emporter les "restes" et fonds de bouteille alors que nous autres français sommes coincés par  nos soi-disant  bonnes manières. 
D'ailleurs ça se pratique de plus en plus le doggy bag et pas qu'à la cafèt' du coin.


** Pour les assidus à notre table familiale, l'exquis bouillon vietnamien n'a pas de secret ... je crois bien que la recette est même quelque part dans un post de "Bonjour petite planète".


***C'est remarquable la résistance que l'on a à objectiver une expérience que l'on avait investit d'espoir. vous voyez ce que je veux dire, comment s'avouer que l'on vient de passer des vacances pourries alors que c'est tellement mieux de raconter tous les moments merveilleux que l'on vient de vivre qui sont sensés recharger nos batteries pour l'année…  




mercredi 19 juin 2013

préambule.





J'observe en écrivant ce blog que J'ai quelques réticences à relater des "expériences" désagréables. D'une part,  ça apporte de l'eau au moulin de quelques esprits chagrins qui, trop prestement, me taxent de mauvais caractère alors qu' en fait, je n'ai pas mauvais caractère, j'ai du caractère... Subtile différence qui a son importance, ne serait ce que parce que c'est plus facile à assumer. D'autre part, j'ai des scrupules, en usant de ma liberté d'expression, à vous entrainer dans les affres de la morosité. Or, et c'est bien le problème j'ai pas mal de motifs de contrariété en ce moment (oh, rien de grave ! ) je me propose donc  de respecter un équilibre entre les posts "râleurs" et les posts bonheurs. Ça tombe bien j'ai aussi des tas d' occasions de me réjouir.