Le lendemain, au réveil je suis encore fourbue des déboires de la veille. Mes cousins me proposent de rester chez eux jusqu'au lendemain, puisqu'ils passent le week end en Alsace, nous ferons le voyage ensemble. C'est tentant mais j'ai des préparatifs en vu à la maison, les garçons se sont annoncés la semaine prochaine, je boucle donc mes bagages, Oups ! je ne trouve plus ni mes papiers, ni mon portable, ni mes cartes de crédit ! Ils ont pu m'être volés dans le RER. J'ai la scoumoune, le mauvais oeil, on m'a jeté un sort, y'a un truc qui cloche chez moi, c'est sûr!
Nathalie me prête sa carte bleue pour repartir, et me dépose devant la station du RER. L'ambiance est électrique dans Paris,
les Taxis sont en grève,
les gens sont agressifs,
je fais un crochet aux objets trouvés,
là on me signifie que c'est trop tôt pour avoir des nouvelles d' objets disparues hier soir, il faut attendre 24H, je souhaite remplir une déclaration de perte on ne sait jamais, puis je vais
au bureau de police de la gare de l'est pour faire une déclaration de vol,
l'agent m'indique que la déclaration prendra 1 heure, j'ai un train dans 50 minutes, pas question que je le rate ! je ferais la déclaration chez moi, je n'aspire plus qu'à rentrer, m'allonger dans mon jardin. Je vais m'acheter mon billet, un billet classique, en papier !
Au guichet un atroupement de grévistes m'accueillent
pas de vente de billets aujourd'hui ! Un fou rire me prend, en pensant que s'il me venait à l'idée d'écrire cette journée dans le blog, vous seriez nombreux à penser que j'en fais des tonnes ! difficile de croire que tant de mésaventures arrivent à une seule personne, en si peu de temps et pourtant... j'envoie des messages à Nathalie pour lui pour raconter la suite de mes déboire, non sans humour elle me conseille de ne pas trop en rajouter, car comme souvent les comédie c'est un peu indigeste,
voire plus crédible !!
toujours est il qu'il faut me rendre à l'évidence, on ne me vendra pas de billet au guichet pour le train qui part dans 20 minutes. La jeune femme gréviste surprise de mon fou rire me dit d'acheter le billet dans le train en me précisant que je ne "devrait" pas avoir de problème de pénalité... Trêve de plaisanterie, je ne vais pas risquer de payer en plus une amende dans le train ! compatissante elle me conseille, pour plus de sureté, de trouver un contrôleur sur le quai et de lui expliquer la situation.
je me dirige vers le quai et là effectivement
une queux de voyageurs patiente pour acheter des billets devant le train.
Je prend la file, Lorsque on tour arrive, une dame essoufflée et pleurant soutenue par un agent de la SNCF passe devant moi, la dame ne se sent pas bien, il faudrait lui établir un billet pour Strasbourg et la faire monter dans le train sans attendre, c'est vrai quelle n'a pas bonne mine, elle est écarlate et se plaint pleurant à moitié, anxieuse de voyager seule, je lui propose de me mettre assise à côté d'elle, dés que j'aurai mon billet, le contrôleur propose de nous mettre
en première classe chouette !!
pendant que le contrôleur établit mon billet j'interroge la dame sur son malaise, elle a mal au ventre mais n'a rien mangé depuis hier ... non, ce n'est pas la faim, oui, elle a pris un peu de sucre et ressent surtout une immense fatigue mais elle ira mieux lorsqu'elle pourra se reposer.
Je m'étonne, la fatigue ne fait pas mal ... C'est alors qu'elle est oppressée, surtout au niveau de la poitrine je suis aussitôt en alerte, cette pression lui comprime la poitrine et elle ressent une douleur qui irradie dans l'épaule !! là je n'ai plus de doute sur la conduite tenir ... plus question de voyager avec la dame
c'est le SAMU. qu'il faut ici et maintenant !
ça ressemble plutôt à un infarctus ce qu'elle décrit là ! j'essaie de faire preuve de persuasion sans l'affoler, je lui demande de s'allonger, de poser son sac, je demande au contrôleur d'appeler les secours immédiatement, mais la dame veut prendre son train, j'explique au contrôleur qu'il ne faut pas laisser cette personne monter dans le train, avant qu'elle soit vu par un médecin, heureusement le contrôleur comprend l'urgence de la situation et appelle les secours de la gare les pompiers ne tarde pas à arriver. Je monte de justesse dans mon train, une heure plus tard le contrôleur me remercie, c'est confirmé la dame a été emmené d'urgence à l'hôpital! Biensûr je n'ai rien fait d'autre que demander de l'aide, mais si elle avait pris le train et bien qu'il soit équipé de défibrillateur, le temps de stopper le train, que les secours arrivent le risque était grand.
Fière de moi
j'ai téléphoné à tout le monde ! mes fils, mon mari, ma planète....
La réflexion de Nathalie m'a laissé perplexe :
<<tous les contre temps que tu as eu depuis hier t'ont mené à éviter le pire à cette femme ...>>
ce qui me fait valider la maxime du jour dont l'auteure est ma petite fille Léa :
<<qui rate son train aujourd'hui, sauvera une dame demain ! >>
je suis enfin arrivée chez moi, accueilli par mon cher mari, j'ai fini la journée dans un transat avec Gavalda et un coca glacé devant le bassin : les vacances quoi !
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